Au Nouveau-Brunswick, la seule province au Canada à être officiellement bilingue, la traduction est souvent vue comme un fardeau plutôt qu’un outil de communication ou de développement des affaires. Pourtant, environ 30 % des résidents du Nouveau-Brunswick sont francophones, une tranche importante de la population qui représente un potentiel inexploité pour les entreprises et les organisations qui ne les atteignent pas. La décision de ne pas investir dans des services de traduction professionnels peut également avoir de graves conséquences pour d’autres segments importants de la population, et pas seulement pour les francophones. Voici quelques-uns des principaux avantages de faire affaire avec un traducteur au Nouveau-Brunswick.
La pénurie de personnel infirmier au Nouveau-Brunswick : un bon exemple
Aujourd’hui, nous faisons face à une crise en santé au Nouveau-Brunswick en raison d’une pénurie de médecins et d’infirmières, mais la cause profonde de la situation remonte à loin.
En 2018, l’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (AIINB) a fait l’objet d’une poursuite intentée par la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, qui œuvre en faveur des droits des francophones, en raison du taux élevé d’échec des diplômés en sciences infirmières francophones à l’examen d’entrée dans la profession. L’association soutenait qu’il y avait un manque de matériel préparatoire en français et que le contenu de l’examen lui‑même avait été « très mal traduit » En 2019, le Groupe d’infirmières et infirmiers francophones du Nouveau-Brunswick (GIIFNB) a également déposé une plainte auprès du commissaire aux langues officielles de la province contre le AIINB au sujet de l’examen .
Pourtant, l’AIINB faisait pression pour obtenir du financement depuis 2015 pour la traduction d’un guide d’étude en ligne en français afin de préparer les étudiantes et étudiants en sciences infirmières francophones à l’examen. Mais encore en 2021*, des diplômés francophones choisissaient de passer l’examen en anglais, même s’il était disponible en français, en raison des questions mal traduites. Selon une étudiante, les diplômés francophones sont désavantagés parce qu’ils doivent réapprendre quatre ans de matériel en anglais avant de passer l’examen.
Bref, lorsque les diplômés en sciences infirmières francophones échouent à l’examen, il s’agit non seulement d’une perte pour la population francophone, mais aussi pour les anglophones et les allophones qui bénéficieraient des services d’infirmières bilingues capables de les servir également en anglais.
Le bilinguisme et le développement des affaires
Être en mesure de servir les clients francophones dans leur langue veut dire avoir au moins un employé bilingue, ce qui n’est pas rare pour de nombreuses entreprises au Nouveau-Brunswick. Mais lorsqu’on demande à cette personne d’assurer le service pour toute la clientèle francophone au lieu de se consacrer à sa spécialité qui est peut-être complètement différente, c’est une perte pour l’entreprise parce qu’elle n’utilise pas ses ressources humaines à leur plein potentiel. Lorsqu’une entreprise rend son information facilement accessible dans une autre langue dans son site Web et par le biais de. matériel de marketing, de descriptions de produits et d’autres documents d’affaires, elle peut communiquer rapidement et efficacement son offre à divers publics, élargir sa portée sur le marché et augmenter son potentiel de revenus tout en affectant ses ressources humaines à d’autres tâches importantes.
Travailler dans deux langues permet aux entreprises de toutes les tailles d’élargir leur clientèle, non seulement dans la province, mais aussi dans les marchés francophones au Canada et à l’étranger. La traduction est essentielle si vous souhaitez atteindre ces marchés*, car près des trois quarts des gens signalent qu’ils sont plus susceptibles d’acheter un service ou un produit si l’information leur est fournie dans leur langue maternelle. Comme Nelson Mandela l’a si bien dit, « Si vous parlez à un homme dans une langue qu’il connait, vous parlez à son cerveau. Si vous lui parlez dans sa langue, vous parlez à son cœur. »
La bilinguisme et la préservation de la culture
Un engagement envers le bilinguisme aide à maintenir un fort sentiment d’identité et d’inclusivité pour tous les résidents, en plus de renforcer et préserver la diversité linguistique et le patrimoine culturel de la province. Grâce à la traduction, tous les résidents du Nouveau-Brunswick—francophones comme anglophones—peuvent accéder aux services gouvernementaux, aux ressources éducatives, aux documents juridiques et à d’autres renseignements essentiels dans la langue de leur choix.
La traduction facilite également les échanges culturels, la compréhension et l’appréciation entre les communautés anglophones et francophones du Nouveau-Brunswick. En traduisant de la littérature, des œuvres d’art, de la musique et d’autres formes d’expression culturelle, les personnes de différents milieux linguistiques peuvent explorer et embrasser le patrimoine de l’autre, ce qui favorise un sentiment d’unité et une identité partagée au sein de la province.
En résumé, la traduction au Nouveau-Brunswick favorise non seulement le bilinguisme, mais aussi la croissance économique, une communication efficace, l’accès aux services, les occasions d’affaires, les possibilités de formation et les échanges culturels. Il s’agit d’un outil essentiel qui aide à bâtir une société cohésive et inclusive tout en préservant le tissu linguistique et culturel de la province. En fin de compte, la décision de ne pas investir dans des services de traduction et d’interprétation est beaucoup plus coûteuse que le prix de ces services lui-même.
* Les astérisques indiquent des sources d’information en anglais seulement.