Au fil des ans, j’ai appris que la traduction ne fait pas exception à la règle qu’a énoncée Malcolm Gladwell dans son livre Outliers: The Story of Success [Outliers : L’histoire du succès], publié en 2008, selon laquelle il faut compter 10 000 heures de pratique intensive pour maîtriser une compétence complexe. Parler deux langues couramment ne fait pas de quelqu’un un traducteur. La traduction, c’est une compétence qui s’acquiert; il faut des années pour perfectionner son art et apprendre à gérer une entreprise de traduction. Pour devenir un traducteur expert, on doit consacrer des heures à s’entraîner, à repérer ses faiblesses et à s’efforcer de les corriger. Il ne faut pas hésiter à profiter des conseils d’un traducteur chevronné ou d’un mentor reconnu.
Voici quelques leçons que j’ai retenues depuis mes débuts comme traductrice en 2011 :
1. Un traducteur professionnel traduit uniquement vers sa langue maternelle.
Une belle plume exige une maîtrise de la grammaire, une connaissance des expressions idiomatiques et, bien sûr, un vaste vocabulaire. Il est extrêmement rare de trouver une personne bilingue qui peut écrire tout aussi bien dans deux langues.
2. L’aptitude à bien écrire est peut-être la compétence la plus importante que l’on puisse avoir en tant que traducteur.
La traduction ne se limite pas à connaître les mots; elle consiste à transmettre un ton, un style et, surtout, un sens.
3. On doit avoir travaillé sur différents projets de toutes les tailles et dans plusieurs domaines avant de pouvoir estimer correctement le temps nécessaire pour un projet.
Lorsqu’on est en mesure de le faire, on peut intégrer ce projet à son horaire afin de livrer dans les délais et d’éviter les pépins.
4. Le contexte est essentiel.
Il faut voir le texte dans son ensemble et ne pas se concentrer uniquement sur les phrases et les expressions.
5. On ne peut pas se qualifier de spécialiste tant qu’on n’a pas traduit des dizaines, voire des centaines de documents dans un domaine en particulier, selon la complexité du sujet.
6. La traduction de différentes variantes d’une langue (par exemple, le français canadien vers l’anglais américain) exige d’avoir vécu dans ces régions pendant une période assez longue.
(Je dirais un minimum de deux ans.)
7. Pour réussir en tant que traducteur sur le plan financier, il faut connaître les tarifs du marché et fixer ses prix en fonction de la valeur fournie.
8. Afin d’offrir les meilleurs services de traduction possible, on doit faire un effort conscient dans le but d’apprendre à connaître ses clients et de bien saisir de leurs produits et services, leur terminologie, leur style d’écriture et leur public cible.
9. Il est essentiel de disposer d’un réseau de traducteurs sur lequel on peut compter pour avoir de l’aide sur des questions précises.
Il faut assister à d’innombrables formations et conférences pour établir ces relations.
10. La traduction est plus qu’une simple activité secondaire.
Tous les jours, il faut s’atteler au travail de manière à fournir un service de qualité, que ce soit en répondant aux courriels urgents des clients ou en terminant une traduction au moment où votre client en a besoin.
Tout cela pour dire que lorsque vous recherchez la bonne personne pour un texte à traduire, vous devriez vous informer sur ses années d’expérience en traduction, sa formation dans cette discipline et ses domaines de spécialisation. Des réponses comme « J’ai un diplôme en traduction », « Je suis agréé », ou « J’ai assisté à [x] congrès de traduction » constituent de bonnes indications. Je peux vous garantir que, si cette personne possède toutes ces qualifications, vous obtiendrez le service de qualité que vous recherchez.